Le coup de pouce qui m'a fait signer mon premier contrat de consultant

Depuis quelques mois, je n'ai plus de travail. Ou plutôt si : comme mon licenciement dans le cadre du plan social a correspondu avec l'éclatement de la cellule familiale, je consacre une bonne partie de mon temps à m'occuper de mes enfants. A vrai dire, je n'ai jamais eu autant de temps disponible dans mon agenda. Cadre en entreprise depuis le début de ma "carrière", j'ai surtout fait des centaines de voyages à l'international, participé à d'innombrables réunions (beaucoup très ennuyeuses ou inutiles), passé des heures tardives à mon bureau.

Cependant, la quarantaine dépassée, j'ai décidé que le chèque du plan social me servirait de butin pour prendre ma chance et me mettre à mon compte : devenir consultant !

Je n'ai jamais fait ce métier. Je n'ai pas de carnet d'adresses régional puisque je travaillais à l'international. Je n'ai pas de méthode éprouvée, pas de produit, pas de site internet, pas de références, pas de certification, même pas d'entreprise créée.

Moment de solitude...

Pourtant, ma première offre de services va se transformer en première mission. Taux de transformation : 100%. Cette offre de services est proposée à une société qui n'a exprimé aucune demande : pas d'appel d'offres, pas de consultation. J'ai simplement appliqué ce que j'explique en détail dans la formation "deviens consultant libre". Je suis allé écouter et précisément prendre note de tout ce que m'a dit un copain qui dirige la filiale d'un grand groupe américain.

Soudain, un coup de pouce me gonfle à bloc pour aller faire signer le premier contrat

Je monte dans ma voiture pour aller présenter ma première offre de services. Dire que je pars sans un certain trac serait prétentieux. Jusqu'à présent mes employeurs successifs ont assuré ma "sécurité", un salaire en échange de ma contribution laborieuse. Maintenant, c'est fini, à moi de me confronter au marché, sans filet - quoique les allocations chômage, dans notre bon pays de France, facilitent la transformation de vie.

Le coup de pouce, ce sont 7 mots (7, c'est mon chiffre fétiche) dont je me souviens des années après. Celle qui me souffle ces 7 mots est en train de rentrer tout doucement dans ma vie personnelle. Elle me dit :

"Tu es un bon, tu vas signer !"

On ne mesure jamais assez la puissance des mots. Quelques instants avant ces 7 mots, je suis sournoisement approché par ce fameux syndrome de l'imposteur. Qui suis-je, moi, pour proposer d'animer un séminaire de direction ? Surtout que je ne l'ai jamais fait... Quelle audace ou quel orgueil ! Dans ma tête, le petit bruit déstabilisant, la rengaine de l'illégitimité savent comment jouer une partition bien connue.

Ce jour-là, mon premier client a signé un contrat de 10 000€ pour 5 jours d'intervention !

Quelques mots suffisent... "tu es un bon, tu vas réussir". L'autre voit notre capacité, nous fait confiance. Quand il reçoit des mots d'encouragements, l'imposteur est pris par surprise, pris à défaut, pris dans son inconsistance. Je n'insisterai jamais assez sur la nécessité de mobiliser ses alliés quand on se lance à son compte. Qu'ils soient coaches, conjoint, amis, collègues, frères ou soeurs, les alliés du consultant libre ne mesurent pas la puissance de leurs paroles enoucrageantes.

Les alliés sont tous ceux qui vont apporter le coup de pouce nécessaire à la réussite, en nourrissant le besoin de confiance.


Je dédis cet article à Sandrine bien sur...

Et vous, qui s'occupe de vous donner des coups de pouce ?

Laurent

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